Profitons du soleil... [libre]

Par cette belle fin d'été, Conn avait décidé de profiter une dernière fois du soleil d'Alavahé. Il marcha sur la plage, ses cheveux flottant avec le vent tels des brindilles de pailles. Le soleil était assez puissant, et Conn aimait bien cela. Son été n'avait rien eu de trés passionnant, si ce n'est le carnage dans les plaines du sud. Il revoyait encore la scéne se réproduire sous ses yeux : tout ce sang, ces cris. Bref, il n'aimait pas vraiment ça, mais ca avait été nécéssaire, et il ne put faire autrement.

Conn marcha sur le sable fin, lentement. Il repensait à sa méchanceté, mais ne s'y attarda pas. S'ils savaient... Il avait perdu son coeur lorsqu'il avait tué ses parents, et maintenant, il aimait faire reigner la terreur. Il été un peu invicible, bien que ses pouvoirs étaient légèrement limité. Il avait hâte de s'ens ervir à nouveau...

Un très léger mouvement du sable se fit voir à l'horizon. la cause de cette perturbation était le passage d'une jument couleur noisette à la crinière et à la queue noire. Sur son dos, une jeune femme. Mais ce n'était pas une jeune femme comme les autres. Cette femme là dégageait une aura très forte de liberté totale. On pouvait voir qu'elle était armée d'un arc et d'un carquois remplis de flèches accrochés à son dos ainsi que d'un sabre et d'une épée magnifique. Cette personne n'était autre qu'une marchombre. L'animal hennit en apperçevant la personne qui était sur la plage. Les animaux ont un sixième sens et celui de cette jument lui disait qu'il ne fallait pas approcher cet homme. Sa maîtresse comprit tout de suite sa crainte de l'étranger et la rassura en lui chuchotant dans l'oreille qu'elle savait extrémement bien se défendre. Elle s'arreta et posa pied à terre puis marcha seule vers l'homme et lui dit :

- Bonjour. Je ne vous ai jamais vu ici qui êtes vous ?

Conn fut dérangé par une femme. Il la dévisagea du coin de l'oeil, puis lui sourit. La jeune fille ne semblait pas beaucoup expérimentée, mais Conn avait appris à ne pas se fier aux apparences. Il répondit donc, d'un ton neutre :

- Bonjour. Vous me semblez bien curieuse. Faites attention, ça pourrait vous jouer des tours. Qui je suis ? Cela n'est guère important pour le moment, et je vous déconseille fortement de vouloir savoir, on ne sait jamais.

Il ricana intèrieurement puis continua :

- Quant à vous, je peux d'ores et déjà vous dire que vous appartenez à la guilde des marchombres. Je vois cela grâce à votre démarche et à votre liberté. Toutefois, je serais bien interressé de savoir pourquoi une jeune fille telle que vous ose se risquer à m'aborder.

Conn réfléchit un moment : stupidité ? Inconscience ? Prétention ? Il n'allait pas tarder à le découvrir...

Une vois endormie jaillit des rares arbres qui surplombaient la plage, une vingtaine de mètres plus loin:
-Je sais pas pourquoi elle ose vous parler, mais ce que je sais c'est que pour glander ya mieux que les disputes en bruit de fonds...
Un homme en noir s'avançait maintenant vers eux. Son capuchon dissimulait son visage, mais on devinait qu'il baillait la bouche grande ouverte, les mains dans les poches. Il était un peu plus grand que le mage. Il le jaugea rapidement puis fit pivoter son regard vers la marchombre...Il inscrivit bien son visage dans sa mémoire, puis cessa de la regarder et s'étira de tout son long, en rebaillant. Il grommela:
-On pourrait savoir pourquoi vous faites tant de bruit?
Effectivement, il falalit beaucoup de bruit pour réveiller Fal'aq. Mais il se réveillait aussi lorsque de fortes auras se pressaient autour de lui...Il avait omis ce détail volontairement, pour voir la réaction des deux autres, et particulièrement celle du mage...

Conn ricana puis se tourna vers le nouvel arrivant. Un elfe, sans aucun doute, si on se fiait à son apparence et à sa démarche. Le jeune homme savait que leur interlocuteur semblait méfiant, et plus particulièrement contre lui. Toutefois, cela ne le dérangeait pas. Il ne voyait pas l'utilité de leur faire du mal, pour le moment du moins. Et puis, il avait quelques créatures pour se défendre. Evidemment, lorsqu'il partirait à la découverte du monde, il en verrait des nouvelles et pourrait ainsi agrandir sa collection de créatures et animaux. Pour l'instant, patience...

- Nous ne nous disputons point, mon cher monsieur. Ensuite, la plage n'est pas un endroit pour dormir et nous ne pouvions pas savoir qu'un...

Il jugea l'inconnu puis continua :

- ...individu puisse se reposer en ces lieux. De plus, nous ne parlions pas fort et vous exagérer, je crois, beaucoup la chose.